Cet article est divisé en 4 parties :
- Qu’est ce que le métabolisme ?
- Quels sont les signes d’un métabolisme élevé ?
- Comment interpréter les résultats d’une prise de température + pouls ?
- Comment avoir un bon métabolisme ?
Qu’est ce que le métabolisme ?
Le métabolisme est la somme de tous les processus métaboliques (digestion, immunité, détoxication, libido, réparation…) de notre corps. Il se divise en deux systèmes opposés mais complémentaires : les processus cataboliques et les processus anaboliques. Les premiers dégradent des molécules (ex., digestion) et les seconds synthétisent des molécules (ex. construction du tissu musculaire).
Tout cela dépend majoritairement de trois « produits » bruts :
– les glucides;
– les lipides;
– les protéines.
Généralement, les glucides sont la source d’énergie préférentielle de notre organisme. Ils sont également l’une des matières premières pour la construction de l’ADN (plus de détails dans le cours n°4 du module 1 de notre formation).
Les lipides ont également un rôle énergétique, mais de second ordre. Ils entrent principalement dans la synthèse de macromolécules (= grosses molécules) comme les hormones sexuelles (ex : progestérone, oestrogènes, testostérone).
Enfin, les protéines jouent un rôle structurel. Elles participent au renouvellement des différents tissus de l’organisme (tissus musculaires et osseux, les phanères, la peau). De plus, elles participent à de nombreux processus physiologiques, par exemple sous la forme d’anticorps pour le système immunitaire, ou d’hémoglobine pour le transport de l’oxygène.
Ainsi, tous ces « produits » (macronutriments) sont essentiels et complémentaires.
Lorsque le métabolisme fonctionne de manière optimale, l’organisme a de l’énergie tout au long de la journée. Le sommeil est qualitatif, les mains et les pieds sont chauds, les cheveux sont brillants.
La peau rayonne, les ongles sont solides, la digestion ne provoque aucun ballonnement ni flatulence, le système immunitaire est résilient face aux maladies. La perte de poids est facilitée et enfin, et surtout, notre sentiment de bien-être est constant.
À l’inverse, des signaux comme une baisse/absence de libido, des urinations fréquentes, une peau, des cheveux et des ongles secs et cassants, des extrémités froides, une prise de poids, un manque d’énergie chronique, un sommeil non récupérateur, des problèmes digestifs récurrents sont, dans une grande majorité des cas, le signe d’un métabolisme altéré.
Selon de notre compréhension, nous pensons sérieusement que la cause profonde de tous les maux (ou presque) a comme base commune un problème métabolique. En rétablissant le métabolisme, l’organisme se rétablit.
A présent, revenons plus en détails sur certains paramètres cités plus haut (es paramètres les plus significatifs apparaissent en gras).
Quels sont les signes d’un métabolisme élevé ?
Température corporelle
Température corporelle au réveil : ~ 36,5°C (prise orale)
Température corporelle à midi et tout au long de l’après midi : ~ 37 ° C (prise orale)
Extrémités des membres chaudes (pieds, mains, nez)
Maintenir un organisme à 37°C demande énormément d’énergie. Lorsque le métabolisme est ralenti, les extrémités corporelles commencent tout d’abord à se refroidir. C’est ensuite au tour de la température centrale de chuter. Selon notre expérience, il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui ont une température aux alentours de 35°C.
Fréquence cardiaque
Fréquence cardiaque au repos : ~ 70 – 85 battements par minute (BPM)
Fréquence cardiaque 40 min après le petit déjeuner et/ou déjeuner : ~ 75-90 BPM
La fréquence cardiaque est le reflet direct de la consommation d’énergie d’un organisme. Plus cette dernière est importante, plus la fréquence cardiaque sera haute. Le coeur lent d’un athlète est une adaptation à la pratique sportive et celle-ci n’est pas forcément synonyme de bonne santé.
Transit intestinal
Aller à la selle 1 à 3 fois/ jour
L’avancement du bol alimentaire le long du système digestif nécessite un mouvement musculaire coordonné que l’on nomme le péristaltisme. Cette activité demande une stimulation nerveuse et contractile dépendante de l’énergie disponible. Lorsque l’énergie fait défaut, le système digestif est ralenti. Cela se traduit souvent par des épisodes de constipation et/ou de ballonnements.
Ces derniers troubles ont été, en autres, analysés dans le module 3 Di-Gestion de notre formation.
Miction
Uriner 4 à 5 fois / jour
Le stress, la surhydratation et une température corporelle basse peuvent tous stimuler la diurèse. Bien qu’uriner permet d’éliminer des déchets, lorsque cela devient trop fréquent, un problème sous-jacent est probable (ex. altération du métabolisme).
Hormones
Fonctionnement hormonal optimal : libido saine, absence de syndrome prémenstruel
Il existe différents types d’hormones. Les hormones sexuelles, qui servent à la reproduction et bien plus encore, ont comme base commune la molécule de cholestérol. Les processus amenant à la synthèse de ces dites hormones sont sous le joug du métabolisme. Si celui-ci est faible, la production est endommagée.
Cheveux brillants, peau lisse et hydratée, ongles résistants
Les cheveux, la peau, les ongles, le processus de cicatrisation ne sont pas considérés comme vitaux. Lorsque l’énergie fait défaut, ces derniers sont rapidement « mis de côté » au profit des fonctions essentielles.
Sommeil
7 à 9 heures de sommeil ininterrompu
Le sommeil n’est pas totalement un état de repos. Lors de certaines phases, le cerveau est autant actif que la journée. Pour se nourrir, lui et d’autres organes puisent dans les réserves énergétiques de l’organisme. En cas de métabolisme altéré, ces réserves sont rapidement gaspillées et cet épuisement peut conduire aux fameux réveils nocturnes.
Ressentis intérieur
Sentiment de bien-être et d’énergie constant
Ces sensations sont le reflet de la cohérence de tous les points cités plus haut : si vous mangez bien, vous dormez bien, vous avez de l’énergie le lendemain et ainsi de suite.
Poids
Maintenir son poids sans un régime restrictif ou une activité physique excessive
La tendance à maintenir un poids sain sans effort est similaire à une symphonie musicale. Elle est le reflet d’une concordance harmonieuse de différents paramètres métaboliques dont l’association parfaite amène au poids idéal de l’individu. Elle est la conséquence d’un bon métabolisme.
Comment interpréter les résultats d’une prise de température + pouls ?
Rappel : effectuer les mesures environ 20 à 30 minutes après un repas.
Pour la température : avec un thermomètre digital sous la langue ou sous l’aisselle.
Pour le pouls : Prendre un chrono réglé sur une minute et positionner deux doigts soit au niveau de sa carotide (cou), soit au niveau de son poignet.
Prendre plusieurs mesures pour vérifier et pourquoi pas effectuer une moyenne sur plusieurs jours.
Cas n°1 : La température et le pouls diminuent après un repas.
Ce genre de cas se retrouve lorsqu’une personne n’a pas mangé quelque chose depuis un petit moment. En consommant un repas, surtout s’il contient du sucre et du sel, nous envoyons un message au corps : il y a de la nourriture, de l’énergie à disposition, pas besoin de s’affoler. De cette manière, le corps retourne à un état plus stable.
Néanmoins, cela dénote un manque d’énergie à la base où la personne aurait probablement dû manger quelque chose bien plus tôt. Les signaux de faim sont à interpréter à bon escient, il ne s’agit pas d’être affamé et irritable pour comprendre que nous avons besoin de manger.
Cas n°2 : La température reste la même après le repas.
Le repas est peut-être trop faible en calories ou mal équilibré en termes de répartition de macronutriments. (Glucides – Lipides – Protéines)
Cas n°3 : Le pouls est bas avant le repas (<70) et augmente après le repas.
Il s’agit d’un bon repas, conservez-le !
Cas n°4 : Le pouls est élevé (>90) et la température est basse (<36.5°C) avant de manger, le repas augmente la température et diminue le pouls.
Il s’agit d’un bon repas, conservez-le !
Cas n°5 : La fréquence cardiaque est basse (<70) et la température est basse (<36.5°C) avant de manger, les deux augmentent après le repas.
Il s’agit d’un bon repas, conservez-le !
Quelques détails pour mieux comprendre ces chiffres :
Quand on brûle une molécule énergétique, nous produisons essentiellement 3 choses : de l’énergie sous forme chimique et calorifique (de chaleur), du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau (H2O). La proportion de ces sous-produits varient en fonction de la molécule que l’on brûle. L’idéal est d’utiliser du sucre. En effet, lorsqu’un individu utilise le sucre comme principale source énergétique, il voit sa température corporelle augmenter, il a chaud après son repas. Bonne nouvelle !
À l’inverse, un repas apportant trop peu de sucre et/ou une trop grande quantité de lipides (graisses) aura plutôt tendance à refroidir les extrémités (mains et pieds) et engendrer le fameux coup de barre post-repas.
Tout cela signifie que la température varie au sein de la même journée et que ces variations sont dépendantes de plusieurs paramètres dont les choix alimentaires et la fréquence des repas. Ces derniers doivent par ailleurs être individualisés. Pour cela il faut tester et ne conserver que les repas qui, à la fois, améliorent les paramètres cités et qui surtout vous plaisent.
Mesures complémentaires :
Calculer votre vitesse métabolique -> nombres de kcal de maitien sur une journée ÷ par votre poids. Si vous êtes en-dessous de 23 kcal/kg (environ), votre métabolisme est relativement lent.
Réflexe du tendon d’Achille -> test « ancien » permettant de diagnostiquer une hypothyroïdie. Nous avons fait une vidéo sur le sujet -> ici.
Par ailleurs, nous avons réalisé un post Instagram ou nous décrivons 3 situations qui distinguent un métabolisme élevé d’un métabolisme stressé. Un podcast sur le sujet est aussi disponible !
Comment avoir un bon métabolisme ?
Liste non exhaustive. Aucune formule magique. Vous retrouverez dans ce passage quelques fondamentaux pour booster et maintenir un bon métabolisme. Rappelez-vous que ce terme est synonyme de bonne santé, l’un ne va pas sans l’autre.
Exposition à la lumière du soleil
Sans soleil, il n’y a pas de vie. Le processus de photosynthèse effectué par les plantes utilise les rayons du soleil et le CO2 que nous expirons pour produire l’oxygène que nous respirons à notre tour, générant un véritable cercle vertueux. Bien que ce procédé n’existe pas chez l’Homme, nous restons toutefois dépendants du soleil. Et cela va bien au-delà de la « simple » synthèse de vitamine D. La circulation sanguine, le système immunitaire, le sommeil, sont tous dépendants de ce feu ardent. C’est pourquoi s’y exposer, dans les bonnes conditions, est l’un de nos points clés !
Un module entier est dédié au sujet de la lumière dans notre formation.
Consommation régulière de véritables super aliments
Foie – Huîtres – Jaune d’œufs : les voici, les véritables super aliments. Ils sont digestes et denses nutritionnellement. On pourrait presque ironiquement les qualifier d’aliments triches tant à eux trois ils sont capables de couvrir une grande partie des besoins en micronutriments !
Consommez-les idéalement le foie et les huitres de manière hebdomadaire et un à trois jaunes d’oeufs quotidiennement. Si il est inenvisageable pour vous de consommer l’un d’entre eux, une combinaison d’autres aliments peut substituer l’apport.
Salade de carottes antiseptique quotidienne
Particulièrement riche en fibres antibactériennes et antifongiques, la carotte est un allié quotidien dans la lutte contre les ballonnements et la constipation. Elle peut également améliorer les maux de tête, la qualité du sommeil et le syndrome prémenstruel chez les femmes. Beaucoup plus de détails vous attendent dans ses deux posts !
Protéines : 60 à 100 gr/j
L’organisme, et notamment le foie, a un besoin important en protéines pour conserver une activité optimale. Au-delà de ses capacités de détoxication, il synthétise la protéine la plus abondante du sérum, l’albumine, et participe à la synthèse des hormones sexuelles. Le maintien de la masse musculaire, le renouvellement de la peau et du tissu osseux dépendent également de la quantité de protéines consommée.
Une référence simple : minimum 1 gr (objectif 1,2 gr) de protéines par kilogramme de poids de corps par jour. Une personne qui pèse 70 kg devrait consommer au minimum 70 gr de protéines par jour. Les objectifs peuvent etre revu à la hausse dans certains contextes.
Graisses saturées / insaturées
Partons d’abord du principe qu’en règle générale, notre alimentation contient trop de graisses, qu’importe leur type.
Ensuite, nous sommes d’avis que l’apport en graisses devrait prioritairement provenir d’aliments entiers comme les morceaux de viandes de ruminants nourris à l’herbe, des produits laitiers de qualité, etc.
Enfin, si vous pouvez vous permettre d’implémenter davantage de lipides ou utiliser des sources de matières grasses pour vos cuissons, nous conseillons de privilégier l’huile de coco équitable, le beurre clarifié ou encore l’huile d’olive.
Sucres simples / amidon
Fruits, jus de fruits, lait, confiture, miel, sucre blanc... Tous se composent majoritairement de sucres simples. Ces derniers, comme leur nom l’indique, sont d’une grande simplicité à digérer, absorber et utiliser. Ils sont idéaux pour les personnes ayant des troubles digestifs. À l’inverse, l’amidon, un sucre complexe, demande plus de travail aux enzymes digestives. Bien sûr, cela dépend de la sensibilité de chacun. Ainsi, l’expérimentation reste une démarche intéressante. Sachez aussi que vos seuils de tolérance évoluent à mesure que votre résilience métabolique se renforce ou se compromet.
Envie d’en savoir davantage sur le métabolisme ? Un live IGTV d’une heure est gratuitement disponible.